Léa était en 4ᵉ lors de son harcèlement. Auparavant, elle n'avait rencontré aucun problème particulier dans sa scolarité.
Pendant de longs mois, elle s'est trouvée complètement rejetée et elle se faisait insulter par les autres :
« Rentre chez toi, ça sert à rien de venir à l’école » .
"Durant ces moments là, j'avais juste envie de me foutre en l'air, il fallait absolument que je sois tout le temps malade pour éviter d'aller à l'école, ça a fini par devenir phobique."
Même le cadre éducatif supposé être présent pour les jeunes voyait ce qu'il se passait mais ne réagissait pas, "limite il rigolait avec eux."
Sa mère ayant eu des doutes sur ce que sa fille subissait et sur l'enfer qu'elle traversait tenta de contacter l'établissement mais rien ne changea.
«Ma mère m'a beaucoup soutenue durant cette période et se battait pour que ça aille mieux »
«Ce qui a mis fin à ce harcèlement c'est de frapper une camarade qui faisait de la boxe et qui m'a harcelée. Ils se sont rendu compte qu'il ne fallait pas trop abuser non plus, J'avais peur des représailles mais finalement ça été bénéfique".
«Après avoir quitté cette école j’ai vécu de superbes années de lycée mais cela m'a quand même laissé des traces, notamment au niveau de ma confiance en moi »
Afin de l'aider à reprendre confiance en elle, fît de la musique notamment de la flûte à bec au début puis de la cornemuse.
« Si j'avais la possibilité de parler au moi du passé, je lui dirais de pas laisser trainer les choses et de lui rentrer dedans »
Aujourd'hui Léa à 23 ans et est maman, elle travaille en tant qu'Aide Soignante avec des jeunes polyhandicapés.
Léa considère qu'elle s'en est finalement bien sortie malgré les cicatrices. Elle pense que le fait que sa mère s'inquiète pour elle et donc valide que ce qui arrivait n'était pas normal l'a beaucoup aidé à réagir et donc à s'en sortir.